Archives de l’auteur Ambre Luczynski

De renommée régionale, le festival Terre de Couleurs, qui s’est tenu au bord du lac à Saint-Ybars, doit trouver une autre commune d’accueil. En cause, la présence de la jacinthe de Rome, une espèce protégée, qui pousse aux abords du lac. En juillet dernier, les organisateurs avaient réussi à contourner le problème en s’alliant avec l’ANA, l’association des naturalistes d’Ariège. Elle avait d’ailleurs profité de l’événement pour mettre en lumière cette plante emblématique.

Pour lire la suite : https://www.ladepeche.fr/2022/12/13/terre-de-couleurs-recherche-un-village-pour-son-festival-10864597.php

Cos : la future Maison de la biodiversité a besoin de vous !

L’ANA – Conservatoire d’espaces naturels Ariège (ANA-CEN Ariège) et la Fondation du patrimoine d’Occitanie lance un appel aux dons pour réhabiliter un ancien corps de ferme datant du XIXe siècle. Sa finalité : devenir un lieu d’accueil de la biodiversité, le siège administratif de l’ANA-CEN Ariège, mais également un lieu d’information et de vulgarisation, et un laboratoire d’expériences dédié aux sciences naturelles.

Nous l’écrivions dans nos colonnes, le 18 novembre dernier : créée par un groupe de bénévoles en 1988, l’ANA-CEN Ariège a déménagé à plusieurs reprises, à mesure que ses missions prenaient de l’ampleur. Développement des connaissances dans le domaine des sciences naturalistes, sensibilisation et formation auprès publics à la préservation de l’environnement, gestion des espèces et des espaces naturels, accompagnement des territoires et valorisation de la biodiversité locale : aujourd’hui, ce sont 33 salariés qui sont à l’œuvre – sans oublier les quelque 60 bénévoles actifs. Depuis le mois de novembre, des travaux ont démarré à Cos pour réhabiliter un corps de ferme baptisé « Rouzaud ». Cette nouvelle Maison de la Biodiversité nécessité donc des dons supplémentaires aux financements publics, « afin de faire renaître ce lieu sans sacrifier leurs ambitions éco-responsables » souligne l’association.

Un bâtiment parfaitement ancré dans le paysage ariégeois

Le projet architectural prévoit de s’ancrer fortement dans la transition écologique et énergétique : utilisation de matériaux locaux et biosourcés, limitation des consommations d’eau et d’énergie, dispositifs d’accueil de la biodiversité dans le bâti. La réhabilitation totale du corps de ferme devrait le rendre à la fois économe en énergie et à biodiversité positive. Les techniques constructives utilisées valorisent les matériaux locaux biosourcés. Il est prévu des menuiseries intérieures et extérieures en bois local et fabriquées en Ariège. L’isolation de haute performance sera réalisée en fibre de bois, terre chanvre, liège, ouate de cellulose et chènevotte. Enfin, les planchers et une partie de la charpente, très endommagés par le temps, seront refaits à neuf en bois labellisé Bois des Pyrénées. Autrefois, les « épais murs du site abritaient les animaux, ses granges en colombages conservaient le foin, et son cœur vibrait des paroles des paysans qui l’occupaient. Puis la déprise agricole est passée par là, et la ferme s’est vidée », constate encore l’association. C’est pourquoi celle-ci s’est naturellement tournée vers « ce vieux et charmant bâtiment construit entre 1820 et 1866, abîmé par le temps« .

Une vitrine de la biodiversité locale

Le bâti en lui-même devrait constituer un exemple concret, présentant les techniques favorables à la réduction des impacts environnementaux et au développement de la biodiversité. Sans oublier le gain de superficie pour les salariés, adhérents et bénévoles. Une contribution directe au dynamisme du territoire, avec le soutien du département de l’Ariège et de la Communauté d’Agglomération du Pays de Foix-Varilhes.

Pour participer à la collecte :  https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/maison-de-la-biodiversite-cos
et découvrir le projet :  https://ariegenature.fr/le-projet-de-la-maison-de-la-biodiversite/