Pour la journée internationale de l’ambroisie, Fabienne Bernard, de l’Association des naturalistes de l’Ariège (Ana), est venue sous la halle avec des panneaux d’exposition afin de mieux faire connaître cette plante et comprendre le danger qu’elle représente.
Pour empêcher son expansion, une action commune s’impose, nécessitant une information à grande échelle afin d’alerter le public. Cette plante, dont il existe deux variétés, celle à feuille d’armoise et la trifide, est hautement allergène.
On la trouve dans toute la France et en Ariège depuis trois ans, où elle est encore peu connue du grand public. Elle provoque, particulièrement au moment de sa floraison, des symptômes sévères : rhume des foins, conjonctivite, asthme, urticaire, eczéma… Ce qui a amené l’Agence régionale de la santé (ARS) à la classer «espèce nuisible» et à coordonner des actions de surveillance et de lutte intensive pour les gros problèmes sanitaires qu’elle provoque.
Au niveau de l’agriculture, sa présence envahissante est une menace pour les cultures, car l’ambroisie ne supporte pas la concurrence. Il est impératif de procéder à l’arrachage de cette plante. Mais d’abord il faut savoir la localiser.
Hervé Duval, référent bénévole de l’Ana, a prospecté dans le département et l’a recensée particulièrement tout le long de l’Hers, au bord des axes routiers, des lieux qui véhiculent son pollen, mais elle commence à s’étendre un peu partout.
Les mairies ont été informées et sont invitées à trouver un référent (27 à ce jour en Ariège) auprès duquel chaque habitant pourra signaler le lieu d’implantation de la plante et être conseillé pour procéder à son arrachage, de préférence avant la floraison afin de limiter sa progression.
Renseignements : fabienne.b@ariegenature.fr et www.ambroisie.info.
C’est à Aston, au bord de la rivière du même nom, que l’association des naturalistes de l’Ariège (Ana) vient constater début juillet les premiers résultats des travaux réalisés en novembre 2017. L’équipe de Léa de Sauverzac, Pauline Levenard et Vincent Lacaze a reconstitué les berges des affluents de la rivière Aston avec le concours de trois propriétaires terriens, de façon à favoriser l’installation du desman, le petit rat-trompette endémique des Pyrénées et de la péninsule ibérique menacé d’extinction.
« On savait que le desman était très présent dans la rivière Aston, donc on a profité du projet Life + [financé pour moitié par la Commission Européenne, N.D.L.R.] pour mener des actions an faveur du desman, explique Vincent Lacaze, coordinateur à l’Ana et du projet Life + pour l’Ariège. Nous avons réhabilité un ancien canal de manière à établir une zone refuge pour le desman en cas de grosse crue de l’Aston, avec un débit maîtrisable et de la roche pour recréer un habitat favorable. On a reconstitué un petit ruisseau, avec des radiers, des caches, des dessous de berges… Et on a même installé des gîtes artificiels ».
Des gîtes qui ont été fabriqués par La Colline, un collectif d’artisans, de designers et d’ingénieurs réunis par la fondation d’entreprise Hermès. Le projet ariégeois à destination du desman a notamment été piloté par Richard Fournier, ébéniste à L’Aiguillon : « On a construit et enterré une structure en bois et en osier de trois mètres sur trois, en forme de réseau pour permettre au desman d’y évoluer, détaille l’artisan. On a voulu aller plus loin afin de pouvoir observer ce qui se passait à l’intérieur, c’est pour cela qu’on a ajouté des petits accès pour passer des caméras et voir si les gîtes sont habités par le desman, ou par autre chose ».
Ces gîtes expérimentaux n’avaient encore jamais été testés ailleurs. Si ceux-ci venaient à plaire au desman, d’autres habitats artificiels pourraient être implantés sur des cours d’eau délaissés par le rongeur aquatique.
« En parallèle aux gîtes, nous avons mis en place des tunnels de suivi de crottes, car le seul moyen de savoir si le desman est présent, c’est de rechercher ses crottes, et on s’est rendu compte qu’il aimait bien les faire à l’abri, sous ces tunnels, dit Vincent Lacaze. Ça nous permet de suivre la présence de l’animal dans un temps réduit ».
Pour le moment, les naturalistes n’ont pas détecté de traces du passage du rat-trompette depuis l’hiver, ni dans ses nouveaux quartiers, ni sous les tunnels, mais l’équipe compte bien poursuivre ses efforts : « On s’efforce depuis 2008 à travailler sur l’animal, mais le gros problème, c’est qu’il faut le connaître pour pouvoir le protéger. Or, c’est un des mammifères les moins bien connus d’Europe. Petit à petit, on arrive à mieux appréhender le mode de vie du desman, mais on est encore qu’au début de ce qu’on peut faire pour lui, confie le naturaliste. C’est important de continuer à le protéger. C’est un petit animal unique. Il n’y a que deux espèces de desman dans le monde : une en Russie, et une qui vit chez nous, dans les Pyrénées. »
L’ANA (Association des naturalistes ariégeois) et le conseil municipal remercient les bénévoles qui ont participé à la première journée écocitoyenne, destinée à l’arrachage de la renouée du Japon… qui repousse très vite.
Merci de bien vouloir vous inscrire au secrétariat de mairie, tél. 05 61 96 34 33.
Dans le cadre de l’Atlas de biodiversité communale, l’Association des naturalistes de l’Ariège (ANA) invitait toutes les personnes intéressées à participer à une sortie portant principalement sur les mammifères et les indices qu’ils laissent (traces et crottes). Des premiers relevés ont été réalisés sur le terrain et sont très encourageants.
Lucas André, en service civique à l’ANA, montrait aux participants comment observer ces indices et, grâce à une clé de détermination qu’il avait préparée, comment déterminer quel animal est passé à cet endroit. Une trace de renard se distingue de celle d’un chien, le contenu d’une crotte de blaireau est passé au «peigne fin» afin de l’identifier.
Le petit groupe s’est déplacé jusqu’à l’observatoire à oiseaux et a pu observer quelques spécimens ailés mais également les repérer grâce à leur chant : loriot, pouillot véloce, pic noir se sont ainsi dévoilés.
Les batraciens n’étaient pas en reste grâce à Pauline Levenard (salariée de l’ANA), une spécialiste en la matière, qui plus est une passionnée ; grenouilles, crapauds, tritons et salamandres n’ont aucun secret pour elle.
D’autres sorties ont lieu régulièrement, renseignements : https ://ariegenature. fr
Après la projection du film «Zéro phyto 100 % bio» hier soir à l’Estive, les journées dédiées aux «rendez-vous aux jardins» se poursuivent aujourd’hui et demain à Foix.
Aujourd’hui et demain, plusieurs jardins sont ouverts au public : celui de la préfecture, les jardins partagés du Courbet (aujourd’hui, sous réserve) et familiaux de la route de l’Herm (demain, sous réserve), ainsi que le jardin particulier de Mme Martin, au 6 avenue de Barcelone, où elle présente son potager ornemental et échange des boutures (les deux jours, de 14 heures à 18 heures). Le rucher de Montgauzy propose aujourd’hui comme demain à) 14 heures une animation sur la vie des abeilles (inscription au 06 70 49 09 73). Des films sont également projetés aujourd’hui et demain à 17 heures et 21 heures à l’Estive. Enfin, depuis hier et jusqu’au 30 juin, l’association des naturalistes de l’Ariège a mis en place un rallye nature à Foix, avec 10 épreuves enrichissantes et amusantes. Le départ se déroule à l’office de tourisme.
Notons que des événements spéciaux sont organisés uniquement sur une des deux journées. Aujourd’hui, un village associatif est programmé de 9 heures à 17 heures sous la halle aux grains. Avec de bons moments en perspective, notamment avec des clowns, qui déambuleront de 13 h 30 à 16 h 30.
Demain, à 9 heures, partons à la découverte ethnobotanique des terrasses du Pech (inscription au 06 70 49 09 73). Puis, l’après-midi, dès 14 heures, c’est parti pour une balade sur les plantes sauvages à voir à Foix (inscription au 07 80 01 35 57).
L’Association des naturalistes ariégeois, qui a pris en compte le problème des nombreuses grenouilles écrasées du côté du chemin de Lesquet et de la route de Rieux, a souhaité organiser une réunion pour échanger avec les riverains sur la question. Dommage que peu d’entre eux se soient déplacés car l’intervention de Pauline Levenard sur le sujet était fort intéressante. Après avoir parlé des grenouilles rousses, espèce présente à Varilhes, et des différentes zones humides identifiées dans le secteur, elle a parlé des premières initiatives prises avec la pose de filets «crapauduc» tout le long des fossés et de bâches pour conserver l’humidité en période de sécheresse. La création de mares serait certainement une meilleure solution, mais pour cela il faudrait l’aval des propriétaires des terrains concernés. C’est vers eux que l’association va maintenant se tourner pour faire avancer le problème. Pour finir, cette dernière souhaite remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées l’an passé pour sauver des milliers de batraciens de l’écrasement, préservant ainsi l’équilibre de l’écosystème local.