Le Cap del Puech est un site en gestion de l’ANA-CEN Ariège, situé sur la commune du Mas d’Azil. Quelques contacts acoustiques et des données historiques de captures à la grotte de Peyronnard à proximité nous ont encouragés à entreprendre une mission pour améliorer la connaissance d’une espèce de chauves-souris arboricole patrimoniale : le Murin de Bechstein.
Après une année 2020, qui aura permis le recensement de nombreux arbres à cavités (donc des gîtes potentiels pour l’espèce), un été 2021 pour lesquelles les 2 tentatives de captures auront rimé avec bredouilles, l’automne 2022 aura été un bon cru avec la capture de 8 individus de cette espèce dans la nuit du 2 au 3 octobre ! 6 ont été équipés d’un émetteur et relâchés dans l’objectif de retrouver leur gîte arboricole.
Une grosse semaine de bataille plus tard, Après des combats intenses contre les ronces, tiques et aubépines ; ainsi que contre les émetteurs jamais retrouvés (probablement défectueux) et affectant grandement la motivation des troupes, notre équipe de choc, composée de Clara et Jonathan en service civique, aura tout de même localisé “Rato d’Azil”, un jeune mâle, dans un grand frêne à 2 km du site de capture et “Robiel.le murin” dans un jeune chêne au cœur du site en gestion à 350m de la grotte.
Pour les 4 autres, le mystère restera entier. La suite de la mission sera de prospecter ces arbres gîtes à différentes saisons afin d’évaluer leurs fréquentations par l’espèce et pourquoi pas découvrir d’autres arbres du réseau de gîtes utilisés par les colonies en place.
Lilian Hacquin
Voilà un point sur l’avancement de ce beau projet pour toutes celles et ceux qui le suivent de près ou de loin.
10 sites ont été choisi et sur chacun d’eux un ou plusieurs guetteurs écoutent régulièrement et la plupart sont en cours de réalisation d’une carte postale sonore qui valorise chacun des sites (une par site).
Une bande son d’une vingtaine de minutes va illustrer le livre Ariège Grandeur Nature représentant les 9 milieux du livre. Cette année nous collaboreront avec l’audio-naturaliste Marc Namblard pour le premier des trois volumes qui sort fin 2021 en ligne. Nous avons reçu le soutien financier de la Fondation nature & découverte.
Le travail effectué avec l’école d’Alzen et d’Esplas de sérou est en ligne : il est possible d’écouter leur travail sonore.
Une sale sera réservée pour présenter le projet biodiversité sonore : une carte interactive avec les 10 cartes postales sonores pour chacun des sites, un diaporama, une sortie écoute du paysage dans les alentours.
Des images, des sons, une carte des sites de l’inventaire et la globalité du projet expliqué :
Vive la biodiversité sonore et merci à tous de soutenir ce projet de près ou de loin.
Contact : Hélène Lopez – helene.l@ariegenature.fr
Afin de continuer l’inventaire participatif des lieux remarquables en Ariège nous vous proposons un prochain rdv collectif le le mardi 14 juin de 10h à 12h30 à la Ferme de Brassacou (Pamiers) ! Un rendez-vous pour découvrir le paysage sonore et sa retranscription écrite afin d’alimenter l’inventaire de la biodiversité sonore sur ce lieu.
La ferme de Brassacou est une ferme agro-écologique peri-urbaine pleine de richesse : un paysage varié sur 100 hectares (forêt, landes, prairies de fauche, mare, habitation, basse-cour, animaux de la ferme, jardin potager, rivière).
Le site de Brassacou, site en gestion conservatoire de l’ANA-CEN Ariège, est géré par l’association REVEAS et est considéré comme remarquable de par sa diversité paysagère, ses habitats et corridors écologiques sensibles et de par la présence d’espèces protégées comme l’aigle botté, la loutre d’Europe, l’azuré du serpolet ou encore le saumon atlantique.
Amenez chaussures de marche et un carnet de note.
Inscription obligatoire : Hélène Lopez – helene.l@ariegenature.fr
Venez participer à nos côtés à ce grand projet d’atlas de papillons d’altitude, dans les Pyrénées ariégeoises (en savoir plus atlas de papillons d’altitude). Les espèces cibles sont des espèces d’altitude (étage montagnard, sub-alpin et alpin) peu connues et identifiables avec des photos. Ce projet d’atlas se déroulera sur plusieurs années, avec une période de prospection de fin mai à fin septembre.
Les personnes souhaitant participer à cet atlas pourront bénéficier d’une journée de formation fin juin 2020. Des mailles leur seront affectées, avec un protocole d’observation.
Pour plus de renseignements, merci de contacter Florine Hadjadj florine.h@ariegenature.fr
Cet appel est lancé dans le cadre d’une thèse débutée en janvier 2020 au Muséum national d’Histoire naturelle, et visant à répondre aux questionnements suivants :”Eclairage artificiel nocturne Réduire ses effets sur la biodiversité sous-entend-il de le supprimer? Où? Quand? Via quelle acceptabilité et pour quelle efficacité?” Dans ce cadre, un focus est notamment fait sur l’effet de la pollution lumineuse sur les chauves-souris
Le confinement imposé par le Covid-19 a eu un impact, dans de nombreuses communes, sur la politique d’éclairage nocturne. Certaines font le choix d’éteindre partiellement leurs lampadaires, d’autres poursuivent une politique déjà en faveur de la diminution de la pollution
lumineuse en passant à une extinction totale de l’éclairage. D’autres municipalités répondent négativement aux sollicitations des citoyens ou associations qui demandent l’adoption de mesures de réduction de l’éclairage au vu du contexte actuel.
La situation actuelle constitue une opportunité inattendue pour développer le pan sociologique de cette thèse et répondre à des questions telles que :
Tous ceux qui ont connaissance, dans leur commune ou au sein d’autres municipalités, d’initiatives de modification de la politique d’éclairage nocturne ou de refus de le faire, sont invités à répondre au questionnaire accessible à ce lien :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSes3PtjbFAxue46ADwOQ_ 960kLPyDDhwPiN5lcnkMRsKObhfA/viewform?usp=sf_link
Si vous rencontrez des soucis pour répondre ce questionnaire, souhaitez faire une remarque ou bien transmettre des informations complémentaires, n’hésitez pas à écrire à cette adresse lea.mariton*mnhn.fr
Léa Mariton
Doctorante – Biologie de la Conservation
CESCO – Muséum national d’Histoire naturelle
Station de biologie marine, Quai de la Croix
29900 Concarneau
Un peu de pub pour la sortie du livre Observer les oiseaux des Pyrénées, écrit par Philippe Legay et Sylvain Reyt (adhérent de l’Ana, ancien administrateur et ex-coordinateur du groupe ornitho).
http://www.editions-sudouest.com/livres/observer-oiseaux-pyrenees/
L’ouvrage pourra intéresser ceux d’entre vous qui fréquentent occasionnellement ou assidûment les Pyrénées.
D’un côté à l’autre des Pyrénées françaises, on y trouve :
– 41 sites et itinéraires, qui vont de la petite balade à la randonnée en haute montagne, couvrant toutes les saisons et permettant de découvrir une grande diversité de milieux,
– plus de 250 espèces traitées, des conseils de prospection, les infos utiles à avoir en tête lorsqu’on part visiter un site, etc.
En vente dans toutes les bonnes librairies 🙂
Bonnes observations pyrénéennes !
Feuilleter le livre :
https://fr.calameo.com/read/004637714fb09c3845dcf
Communiqué de presse – 24 janvier 2019
Pour la première fois, le risque de disparition de l’ensemble de la flore vasculaire de France métropolitaine a été évalué, grâce à une collaboration associant le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN France), la Fédération et le réseau des Conservatoires botaniques nationaux, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Les 4 982 espèces de plantes indigènes recensées sur le territoire ont fait l’objet d’un examen approfondi, conduisant à la parution d’un nouveau chapitre de la Liste rouge des espèces menacées en France. Les résultats montrent que 15 % des espèces encourent un risque de disparition, soit 742 espèces de plantes classées menacées ou quasi menacées.
Les plantes vasculaires correspondent à un groupe qui rassemble l’ensemble des plantes à fleurs, des fougères et des conifères, soit près de 5 000 espèces indigènes recensées en France métropolitaine. L’analyse fine des menaces pour ce groupe extrêmement riche et diversifié a requis plus de trois ans de travaux, la synthèse de près de trente millions de données floristiques rassemblées par les Conservatoires botaniques et la mobilisation d’une quarantaine de botanistes experts. La base scientifique inédite que constitue ce chapitre de la Liste rouge nationale aidera à réorienter les priorités et à poursuivre les stratégies de préservation de la biodiversité à l’échelle nationale comme à l’échelle locale. Toutefois, le manque de connaissances et de données fiables n’a pas permis d’évaluer le niveau de menace de 373 espèces (7 % du total). Parmi elles, certaines pourraient venir augmenter le nombre des espèces menacées.
Les activités humaines au cœur des menaces qui pèsent sur la flore
Les analyses menées dans le cadre de ce chapitre de la Liste rouge ont permis de faire émerger les menaces qui pèsent sur la flore. Parmi celles-ci, on trouve principalement la modification des habitats naturels, l’urbanisation croissante et l’artificialisation des terres, ainsi que l’intensification ou l’abandon de certaines pratiques agricoles. Ces pressions exercées sur les plantes et leurs habitats sont rarement isolées, elles s’additionnent et conduisent, dans un effet de synergie, au constat actuel : 421 espèces se révèlent menacées et 321 autres quasi menacées.
Ainsi, la disparition des zones humides, drainées et asséchées pour l’agriculture ou la construction de nouvelles zones urbaines, menace directement un certain nombre de plantes parmi lesquelles le Panicaut vivipare (classé En danger critique) ou la Salicaire faux-thésium (En danger). L’artificialisation des berges et la canalisation des cours d’eau ont également un impact sur la viabilité de nombreux habitats mettant en péril nombre d’espèces, à l’image du Séneçon des cours d’eau (En danger).
L’abandon progressif du pastoralisme, les changements de pratiques agricoles et l’extension des zones urbaines entraînent la régression des espaces pâturés et avec eux un risque de disparition pour des espèces comme la Spiranthe d’été et le Bouleau nain (toutes deux classées Vulnérables) ou l’Alsine sétacée (En danger). Les espèces dites “messicoles”, qui accompagnent les moissons depuis les débuts de l’agriculture, comme la Nigelle des champs (En danger critique) ou la Turgénie à larges feuilles (En danger), sont aujourd’hui fortement affectées par l’intensification agricole et par l’usage excessif d’herbicides non spécifiques.
S’il est à craindre que les changements climatiques mettent en péril un certain nombre d’espèces (en particulier celles qui ont des populations réduites ou une faible aire de répartition, en zone d’altitude notamment), leurs effets sur la végétation sont encore mal connus à des échelles plus locales et de nombreuses études sont en cours pour mieux les anticiper.
Un véritable enjeu pour les humains et les écosystèmes
Le monde végétal est au cœur du fonctionnement des écosystèmes et des services qu’ils nous rendent. C’est de lui que nous tirons de quoi nous nourrir, nous vêtir, nous abriter et nous soigner. À moyen ou long terme, l’érosion croissante de la diversité floristique affecte donc nécessairement notre économie, notre alimentation, notre santé et plus largement notre bien-être. À travers sa diversité et ses variations, la flore crée aussi l’identité et la variété des paysages, elle est ainsi une source d’émerveillement et de richesse pour nos territoires.
Il est encore possible d’agir !
En dépit de cette situation préoccupante, de nombreuses actions d’amélioration des connaissances et de conservation sont mises en œuvre en France en faveur des espèces et des habitats les plus menacés. De nombreux acteurs, parmi lesquels les Conservatoires botaniques nationaux, se mobilisent sur le terrain. Plusieurs espèces comme la Saxifrage œil-de-bouc et le Panicaut vivipare font l’objet de Plans nationaux d’actions. Des sites naturels abritant des plantes menacées comme la Renoncule à fleurs latérales, le Séneçon des cours d’eau ou la Benoîte à fruits divers bénéficient de mesures de gestion et de protection. Le développement de banques de semences et la mise en culture de plants contribuent à la conservation des espèces les plus menacées, comme la très rare Saxifrage de Gizia.
À l’avenir, la poursuite et le renforcement de ces actions apparaissent essentiels pour éviter la disparition des espèces les plus menacées de la flore et sauvegarder le patrimoine floristique exceptionnel de l’Hexagone. Pour assurer leur succès, ces actions devront s’accompagner d’une prise de conscience de chacun et d’une évolution profonde des pratiques de notre société. C’est tout le défi que souhaitent relever les partenaires de la Liste rouge, avec une étape majeure attendue en 2020, année du Congrès mondial de la nature et de la prochaine COP Biodiversité. Au cours du prochain semestre, les Conservatoires botaniques y contribueront en organisant notamment plusieurs actions de communication et de sensibilisation auprès d’un large public : diffusion de vidéos et chiffres clés sur les réseaux sociaux, appel à engagement des citoyens, exposition itinérante, visites de terrain et accueil du public jusqu’à la mi-juin.
Publication et résultats détaillés disponibles sur :
www.uicn.fr/liste-rouge-flore www.fcbn.fr inpn.mnhn.fr/actualites/lire/9541
Contacts :
Comité français de l’UICN Florian Kirchner Chargé de programme espèces 01 44 05 73 58 / 06 89 29 72 89
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Fédération des conservatoires botaniques nationaux
Alexandre Reteau Relations presse 05 62 95 82 75 |
Agence française
pour la biodiversité Esther Lembléte Agence Wellcom 01 46 34 15 64 |
Muséum national d’Histoire naturelle
Samya Ramdane Relations presse 01 40 79 54 40
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Enfin un livre qui présente la faune et la flore d’Ariège!!
Depuis le temps qu’on l’attendait, que le projet était en gestation, le voilà enfin. Ce livre abondamment illustré présente la nature ordinaire et exceptionnelle de l’Ariège.
En vous laissant guider à travers les grands types de paysage, vous (re)découvrirez la richesse et les spécificités du patrimoine naturel ariégeois. Loin d’être exhaustif, ce livre présente tout de même plus de 300 espèces à travers de belles photos et des illustrations variées. Près d’une cinquantaine de contributeurs (rédacteurs, photographes et illustrateurs) ont permis de rendre cet ouvrage accessible au plus grand nombre et agréable feuilleter.
Il est le fruit d’un travail entièrement bénévole, de notre connaissance naturaliste du territoire ariégeois depuis 30 ans et de notre passion de la transmission auprès de publics variés. Vous trouverez à travers ces 240 pages de quoi vous émerveiller encore plus sur la nature qui nous entoure.
Neuf chapitres par type de paysage avec quelques éléments de compréhension de géomorphologie
Présentations originales d’espèces
Carnets naturalistes
Ce livre est disponible en librairie à 30 € ou directement sur le site du Pas d’Oiseau
Prix pour les adhérents de l’Ana 25 € (uniquement le premier exemplaire), contacter nous : vie.asso@ariegenature.fr
On en parle : écouter l’émission d’oxygène FM sur le sujet
Fabienne Bernard, de l’Association des Naturalistes de l’Ariège, et Alexandre Pelangeon, de l’Agence régionale de la santé, ont animé une formation sur l’ambroisie à destination des référents communaux et des techniciens et élus du Syndicat du bassin du Grand Hers.
Ils ont présenté cette plante envahissante et dangereuse pour la santé (allergies) en détaillant bien toutes ses caractéristiques botaniques, comment la reconnaître, comment et quand la détruire. Des panneaux d’exposition étaient disposés dans toute la salle et des brochures et affiches étaient à disposition des participants afin qu’ils puissent au mieux s’informer et informer leurs concitoyens. Ils s’agit de connaître la géographie des lieux d’implantation et l’évolution de leur progression, de sensibiliser les populations aux risques d’allergie et d’envahissement de la plante. Ainsi, une journée d’action , le 30 juin, sera organisée pour détruire les ambroisies repérées.
Les rôles et missions des référents territoriaux sont multiples, la gestion des nouveaux signalements, la surveillance des sites connus sur le territoire, la communication et l’information du public.
La Dépêche du Midi le 12 Avril 2018
Lors de ces formations, différents documents ont été présentés et sont téléchargeables :
Par ailleurs, voici deux vidéos introductives sur l’ambroisie :