Le dimanche 3 octobre, nous nous sommes retrouvés à Tarascon pour visiter la grotte de Sabart, sous la conduite de Nicole, Pierrette et Aurélie. Cette journée était organisée dans le cadre des Journées Nationales de la Spéléologie et du Canyonisme. Nous étions 11 visiteurs, enfants et adultes de tous âges.
Sous le grand porche d’entrée, Nicole présente la grotte, très visitée depuis toujours, et donne les consignes de déplacement et de sécurité. La cavité fait partie du réseau karstique de Lombrive et Niaux. Dès l’entrée, on est impressionné par les grands volumes de cette grotte, couramment explorée depuis le XVIIème siècle, comme en attestent les nombreuses signatures joliment écrites, parfois caligraphiées, datant de seize cent et quelques pour certaines, du XIXème siècle ou du début du XXème pour la plupart.
Tout au long du parcours, nous observons stalactites et stalagmites, mais aussi de belles colonnes, dont la lente formation nous est expliquée. Certaines stalactites sont très épaisses, d’autres, dites fistuleuses, ont un diamètre de 2 ou 3 mm. La grotte est active et les concrétions se forment encore, les gouttes qui tombent régulièrement du plafond le prouvent. Lors d’une minute de silence dans le noir, toutes frontales éteintes, nous avons eu le loisir de les entendre faire leur patient travail. Des cupules sur certaines parois attestent d’un intense activité hydraulique à une époque reculée.
Très belle promenade sous terre, nous grimpons un peu dans les blocs rocheux, et tout le monde suit sans difficulté.
La cavité présente plusieurs entrées, et nous arrivons à l’entrée préhistorique, d’où nous sortons à l’air libre, avant de faire demi-tour. La vie n’est pas absente de la grotte : quelques rhinolophes y dorment au calme, un coléoptère et un orthoptère se montrent, vers la sortie préhistorique.
Aurélie nous amène à 2 ou 3 petits diverticules, dans lesquels les volontaires approchent d’un peu plus près la spéléologie : marche à 4 pattes, mini ramping, une courte grimpette, pour découvrir un petit plan d’eau, quelques concrétions cachées.
Entrés vers 10h30, nous en sommes ressortis à 16h, avec pique-nique sous terre, tous satisfaits de cette belle journée et plein de souvenirs et de découvertes, chacun à son niveau. Quelle belle grotte, agréable, dans laquelle on progresse sans difficulté, dans laquelle plusieurs chemins relient les galeries. Elle était très sèche ce dimanche, mais les quelques flaques, les gours et les marques sur les parois nous disent que l’on peut marcher dans l’eau en période pluvieuse, à certains endroits. Une raison de plus pour y retourner ?
Merci à nos accompagnatrices pour leurs explications, leur partage et leur bonne humeur.
Marilys Benoit
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