Joseph Michel est né d’une famille nombreuse paysanne en Charente et a toujours aimé la campagne ; avec sa femme, ils avaient choisi l’Ariège pour venir s’installer, pour la qualité de la nature et de la rencontre.
Éducateur, il a été embauché pour un poste de «jardinier quatre branches», une nomenclature qui date d’Henri IV, fait-il remarquer en cherchant sur Internet : maraîchage, arboriculture, floriculture et paysage.
Ce travail d’éducateur-jardinier l’a passionné : «Ce sont les enfants qui m’ont fait découvrir la botanique en me posant des questions pertinentes, telles que pourquoi on ne peut pas écraser les pâquerettes et pourquoi il y en a des grandes et des petites ? Ça m’a obligé à chercher des réponses dans la botanique justement».
Avec les jeunes, chaque année, ils faisaient quelque chose pour une association locale, en particulier des inventaires botaniques parce que les enfants déficients (certains ne savent pas lire) sont très observateurs, ils focalisent leur attention. Ainsi ont-ils inventorié le sentier botanique de Nébias, les 800 espèces de champignons dans la forêt de Léran pour l’ANA (Association des naturalistes de l’Ariège). Mais ils ont également créé le jardin médiéval du château de Lagarde ou encore produit des citrouilles pour l’exposition d’une association de Bélesta, sans compter la production de légumes (jusqu’à 20 tonnes par an) ou de pépinière, comme 80 000 cèdres ou 35 000 arbres mellifères. Incroyable !
Maintenant à la retraite, Joseph poursuit le jardin et la botanique, aidant toutes les associations qui le sollicitent, comme Espoir Ariège, à Dun, ou, bien sûr l’ANA, qui va fêter ses trente ans cette année et pour laquelle il a rédigé des passages de livres, ou aussi Atout fruit, avec des randonnées botaniques ou des animations jardin… toujours avec passion et compétence.
La Dépêche du Midi
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