Lutter contre les ambroisies

ParFabienne Bernard

Lutter contre les ambroisies

Pour lutter contre ces espèces, différentes méthodes de gestion (préventives et curatives) sont utilisées, notamment dans les régions où elles sont présentes depuis longtemps. Si leur éradication semble impossible quand les plantes sont bien installées, limiter leur installation est primordial pour éviter un envahissement qui deviendra vite ingérable.

Des conseils de gestion, en cultures et en inter-cultures, sont proposés dans de nombreux documents techniques. Le plan de lutte (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/plan_d_action_ariege_2019.pdf), annexé à l’arrêté préfectoral, signé en Ariège en avril 2019, en présente un panel.

Les très nombreuses graines des ambroisies étant viables longtemps (jusqu’à 40 ans), leur gestion demande de la persévérance. En milieu agricole, le principal mode de dispersion est dû au transport des graines par les machines d’un champ à l’autre, et par l’utilisation de semences contaminées (non certifiées).

Méthodes préventives : Eviter l’implantation et détruire les plantes avant grenaison

  • rotations culturales : introduire des cultures d’hiver dans la rotation, à condition de déchaumer l’été pour détruire les levées d’ambroisie d’été
  • réaliser des faux-semis avant mise en culture
  • attention : dès la première infestation, ne pas enfouir les graines et intégrer plusieurs cultures d’hiver successives dans la rotation permettant de détruire les levées d’ambroisies en interculture. La surveillance des jachères et des bords de champ permet de prévenir d’une éventuelle contamination.

Méthodes curatives : Détruire le plus tôt possible, éviter à tout prix la grenaison

  • lutte mécanique : herse étrille ou houe rotative sur levées, binage jusqu’à 6 feuilles. Broyage haut avant épiaison, repasse 4 semaines après. Destruction par déchaumage en interculture.
  • lutte chimique : sur jeunes stades et dans le respect des réglementations en vigueur. Le binage reste un bon complément au désherbage chimique. Pour des renseignements plus précis, vous pouvez vous rapprocher d’un technicien de la Chambre d’agriculture, ou consulter des sites dédiés, comme celui de Fredon Occitanie, de l’Observatoire des ambroisies…

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Fabienne Bernard