Le suivi hivernal des populations de chauves-souris cavernicoles est coordonné par l’ANA-CEN Ariège à l’échelle du département et s’effectue avec ses bénévoles et ses partenaires : le CEN Occitanie, l’Office Français de la Biodiversité, l’Office National des Forêts, le Spéléoclub de l’Arize, le PNR des Pyrénées Ariégeoises, la commune de Moulis, Gestnat Conseil et les propriétaires des sites privés.
Les chauves-souris ariégeoises vivent au rythme des saisons. A l’arrivée de l’hiver les chauves-souris réduisent leur activité et nombres d’entre elles rejoignent des grottes pour y passer l’hiver.
Quand elles n’ont pas les capacités de migrer vers d’autres pays plus chauds où leurs proies, les insectes et autres invertébrés, abondent aussi en hiver, elles hibernent.
Le principe est simple, ralentir son métabolisme pour consommer le moins de graisses possibles. La température du corps et le ryhtme cardiaque s’abaissent pour atteindre la température de la grotte.
C’est pour cela qu’elles vont sous terre, elles y trouvent une température relativement constante !
Au printemps, quand la témpérature sera plus élevée et plus favorable aux insectes, elles se reveilleront doucement pour regagner leur site de reproduction.
En hiver, elle se regroupent souvent ce qui permet de suivre une part importante des populations dans une poignées seulement de cavités qui les intéresse.Ces suivis concernent 3 espèces majeures à savoir le Grand rhinolophes à hauteur d’environ 1500 individus), le Rhinolophe euryale (environ 2500 individus) et le Minioptère de Schreibers (environ 18’000) individus.
Les deux premières semblent plutôt à la hausse depuis une dizaine d’année alors que le Minioptère montre des effectifs très fluctuants.
Thomas Cuypers
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