L’aventure a commencé le jeudi 30 juillet dernier dans la salle vidéo de Luzenac. Nous y avons rejoint Isabelle Corbières, géologue, qui nous a embarqués dans l’histoire géologique des Pyrénées.
Tout commence il y a 50 millions d’années lorsque la plaque Ibérique monte au dessus de la plaque Europe pour donner naissance à la chaîne de montagnes des Pyrénées, faite de schiste, de calcaire, de gneiss ou encore de granite.
Depuis leur apparition, croyez-le ou non, les Pyrénées ont disparu puis sont revenues ! Difficile à imaginer, pourtant grâce à Isabelle toute cette histoire devient plus claire et on comprend mieux ce paysage spécifique des Pyrénées, composé de pics et de plateaux qui prouvent la présence passée de glaciers.
Le lendemain, nous avons pu mettre des images sur les mots d’Isabelle en se retrouvant tous au Plateau de Beille pour découvrir les différentes roches qui composent ce plateau, miracle des Pyrénées…
Merci Isabelle d’avoir partagé tes connaissances avec nous !
Les animations pour découvrir et se former à l’identification de la faune, la flore et la fonge vont recommencer sur les pourtours de Montbel ainsi que sur les coteaux agricoles de Montbel et Mirepoix.
L’enjeu pour les coteaux agricoles sera de vérifier la présence d’espèces protégées sur les espaces ouverts et sur les zones humides, afin d’accompagner les agriculteurs du secteur dans le maintien de la biodiversité par la mise en place de Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC).
Une réunion publique aura lieu ce vendredi 29 mars à 20h30 à la Mairie de Teilhet afin de vous présenter le déroulé de l’étude et vous expliquer les objectifs.
Bien-sûr une seconde réunion vous sera proposée sur le secteur de Montbel courant avril-mai.
A très bientôt et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations !
https://ariegenature.fr/activites/atlas-de-la-biodiversite-communale-abc-dans-le-pays-de-mirepoix/
Vincent Lacaze, de l’ANA (Association des naturalistes de l’Ariège), avait donné rendez-vous au Relais montagnard aux amoureux de la nature, avec cette fois un thème précis, le long de la rivière de l’Izard, affluent du Lez : aller à la recherche des sites du desman des Pyrénées et en même temps fêter les trente ans d’existence de l’association. Tous les ans, elle organise dans une commune un rassemblement convivial autour d’un thème, comme ici le desman, ou la botanique d’un site, aller à la découverte des chauves-souris ou encore «sur les traces des Pyrénées disparues»… Ainsi, en 2018, 29 sorties ont eu lieu sur des thèmes différents. Il y en aura autant en 2019 (voir le catalogue «Les 4 saisons de l‘ANA’ture en 2019»).
Vers 14 heures, un petit groupe s’est retrouvé au hameau de Fréchendech pour, le long du ruisseau, aller à la recherche, sous la conduite de Vincent Lacaze, des sites du desman des Pyrénées, encore présent dans cette vallée. Le desman est un animal qu’on a connu très tard, vers 1818, donc encore méconnu et sur lequel les recherches continuent dans son milieu naturel.
Des chercheurs les ont fait progresser, comme Alain Bertrand en étudiant ses crottes ou encore Bernard Richard, du CNRS. Le but, c’est d’enrayer sa régression du fait, souvent, de la dégradation de son milieu naturel, de connaître ses aires de répartition pour mieux l’étudier.
Le desman est hyperactif toute l’année, ses périodes de chasse les plus intenses se font la nuit, mais il sort en journée également. On l’appelle encore le rat-trompette, à cause d’une trompe très mobile qui lui permet de fouiller entre les pierres à la recherche de larves d’insectes et de saisir ses proies pour les consommer.
Ainsi, Vincent Lacaze a montré au groupe les endroits où le desman pouvait établir son «gîte», en cherchant ses crottes dans le ruisseau, entre les feuilles, sur les rochers. Rentrés au Relais montagnard, les enfants ont pu peindre l’animal à partir de plaquettes et ensuite tout le monde a été invité à un apéritif convivial où chacun a pu s’exprimer, s’informer.
Dimanche 7 octobre, rendez-vous est donné à 9 h 30, à La Régate (sur les rives du lac, côté Léran), à tous les amateurs de randonnée et de naturalisme pour venir à la rencontre des «habitants» (petites et grosses bêtes, à deux, quatre pattes ou même davantage !) du bord du lac de Montbel. Organisée par le Pays d’art et d’histoire, cette animation est menée en partenariat avec l’Association des naturalistes de l’Ariège, qui a entrepris l’élaboration d’un atlas de la biodiversité communale.
Ce projet de deux ans, piloté par la communauté de communes du pays de Mirepoix, a commencé en 2018 sur le territoire du lac de Montbel. Il a comme objectif de compléter les connaissances, inventorier et cartographier la biodiversité.
Plusieurs arrêts au cours de la balade entraîneront les participants, tour à tour, à la découverte de la biodiversité présente, du fonctionnement du barrage de Montbel ou encore d’éleveurs et agriculteurs…
La pause déjeuner, prévue à la Maison du lac, sera un moment d’échange autour d’un marché de producteurs locaux organisé en partenariat avec la démarche «renforcement des filières alimentaires de proximité en Pyrénées cathares» et le comité des fêtes de Montbel.
Il est conseillé de prévoir des chaussures de marche. Le tarif de l’animation est de 3 € et celui du repas de 10 €.
Renseignements auprès du Pays d’art et d’histoire, tél. 05 61 05 52 03.
C’est à Aston, au bord de la rivière du même nom, que l’association des naturalistes de l’Ariège (Ana) vient constater début juillet les premiers résultats des travaux réalisés en novembre 2017. L’équipe de Léa de Sauverzac, Pauline Levenard et Vincent Lacaze a reconstitué les berges des affluents de la rivière Aston avec le concours de trois propriétaires terriens, de façon à favoriser l’installation du desman, le petit rat-trompette endémique des Pyrénées et de la péninsule ibérique menacé d’extinction.
« On savait que le desman était très présent dans la rivière Aston, donc on a profité du projet Life + [financé pour moitié par la Commission Européenne, N.D.L.R.] pour mener des actions an faveur du desman, explique Vincent Lacaze, coordinateur à l’Ana et du projet Life + pour l’Ariège. Nous avons réhabilité un ancien canal de manière à établir une zone refuge pour le desman en cas de grosse crue de l’Aston, avec un débit maîtrisable et de la roche pour recréer un habitat favorable. On a reconstitué un petit ruisseau, avec des radiers, des caches, des dessous de berges… Et on a même installé des gîtes artificiels ».
Des gîtes qui ont été fabriqués par La Colline, un collectif d’artisans, de designers et d’ingénieurs réunis par la fondation d’entreprise Hermès. Le projet ariégeois à destination du desman a notamment été piloté par Richard Fournier, ébéniste à L’Aiguillon : « On a construit et enterré une structure en bois et en osier de trois mètres sur trois, en forme de réseau pour permettre au desman d’y évoluer, détaille l’artisan. On a voulu aller plus loin afin de pouvoir observer ce qui se passait à l’intérieur, c’est pour cela qu’on a ajouté des petits accès pour passer des caméras et voir si les gîtes sont habités par le desman, ou par autre chose ».
Ces gîtes expérimentaux n’avaient encore jamais été testés ailleurs. Si ceux-ci venaient à plaire au desman, d’autres habitats artificiels pourraient être implantés sur des cours d’eau délaissés par le rongeur aquatique.
« En parallèle aux gîtes, nous avons mis en place des tunnels de suivi de crottes, car le seul moyen de savoir si le desman est présent, c’est de rechercher ses crottes, et on s’est rendu compte qu’il aimait bien les faire à l’abri, sous ces tunnels, dit Vincent Lacaze. Ça nous permet de suivre la présence de l’animal dans un temps réduit ».
Pour le moment, les naturalistes n’ont pas détecté de traces du passage du rat-trompette depuis l’hiver, ni dans ses nouveaux quartiers, ni sous les tunnels, mais l’équipe compte bien poursuivre ses efforts : « On s’efforce depuis 2008 à travailler sur l’animal, mais le gros problème, c’est qu’il faut le connaître pour pouvoir le protéger. Or, c’est un des mammifères les moins bien connus d’Europe. Petit à petit, on arrive à mieux appréhender le mode de vie du desman, mais on est encore qu’au début de ce qu’on peut faire pour lui, confie le naturaliste. C’est important de continuer à le protéger. C’est un petit animal unique. Il n’y a que deux espèces de desman dans le monde : une en Russie, et une qui vit chez nous, dans les Pyrénées. »
L’ANA (Association des naturalistes ariégeois) et le conseil municipal remercient les bénévoles qui ont participé à la première journée écocitoyenne, destinée à l’arrachage de la renouée du Japon… qui repousse très vite.
Merci de bien vouloir vous inscrire au secrétariat de mairie, tél. 05 61 96 34 33.